Premier débrief après l’essai de la Honda Transalp 750 2023
Avec la Transalp 750 année 2023, Honda redonne vie à une icône. Notre essayeur a pris le chemin du Portugal pour la découvrir. Et avant même d’avoir pu essorer ses gants, nous lui avons sauté dessus pour recueillir ses premières impressions.

MotoJournal.be : La Honda Transalp 750 a fait l’objet de nombreuses spéculations. Tu as enfin pu la découvrir. Comment se comporte-t-elle ?
Thierry Sarasyn : Ce test n’aurait pas pu se révéler plus varié. Les 150 premiers kilomètres ont été parcourus sous la pluie. Comme si nous traversions l’Écosse un jour d’automne. Et après le déjeuner, la chaleur est devenue torride. C’était en quelque sorte un double test. Avant le déjeuner, la souplesse du bloc et la navigation dans les différents modes de conduite ont principalement été mis à l’épreuve. Après un repas de midi composé d’une saucisse portugaise la plus grasse que l’on puisse imaginer, les choses sont devenues extrêmement sportives sur les routes sèches de montagne. Résultat : la facilité de conduite de la Transalp est l’une de ses caractéristiques les plus frappantes.

Que penses-tu des performances de la Honda Transalp 750 ?
Je lui ai accordé une double distinction. Au cœur de cette machine, on retrouve le nouveau moteur bicylindre qui a déjà fait ses preuves sur la Hornet. Il n’en va pas différemment ici. Le pilote dispose néanmoins d’un mode de conduite supplémentaire, de sorte que l’on peut également désactiver l’ABS et l’antipatinage. La pluie a donné au moteur l’occasion de montrer qu’on ne peut pas constamment rouler à fond. En bas et à mi-régime, le caractère du moteur est impressionnant mais il reste doux. À partir de 2.500 tr/min, le bicylindre gagne ensuite en coffre. L’antipatinage fonctionne bien, mais le bloc se révèle tellement dosable qu’il faut déjà être très hargneux sur la poignée de gaz pour déclencher le système HSTC. Niveau look, la version tricolore est la plus remarquable. Elle fait référence à la Transalp originale.

S’agit-il toujours d’une Transalp typique ?
Alors que tu commences à parler des modèles précédents, je me rends compte que tout ce qui est Trans et Pan a été récemment repris dans le langage courant par le mouvement Woke. Honda était donc bien en avance sur son temps quand le premier constructeur mondial faisait déjà la pluie et le beau temps avec la Pan European et la Transalp dans les années 80 et 90. Woke avant la lettre, en quelque sorte.
C’est le débriefing d’un test le plus étrange qu’il m’a été donné d’entendre… La question était de savoir s’il s’agissait toujours d’une Transalp typique !
Ne t’emballe pas, mec. J’allais justement expliquer qu’il ne s’agit pas seulement d’une Transalp pure et dure, mais peut-être de la Transalp ultime. Elle excelle toujours dans la polyvalence, mais cette polyvalence est devenue beaucoup plus large. Cinq modes de conduite, un contrôle de traction et un ABS arrière déconnectables, un quickshifter en option, 208 kilos en ordre de marche et un bloc en or. Vous pouvez littéralement aller partout avec cette moto. Mission accomplie.

Et en tout-terrain, ça raconte quoi ?
La section tout-terrain a été annulée en raison des fortes pluies qui se sont abattues sur la région. Nous devrons donc prochainement l’essayer en tout-terrain en Belgique. Un tronçon de la route TET devrait convenir parfaitement à cette Transalp. Ou alors une route secondaire dans les Ardennes flamandes.
Bon plan. Quand est-ce prévu ?
Si j’arrive un jour à digérer cette saucisse portugaise, rien ne s’opposera à un solide test tout-terrain. Honda prévoit une livraison fin avril, début mai.
