Quatre minutes de questions-réponses suite au test de la Ducati Diavel V4 2023

L’inventeur du Predictor le savait déjà : un test n’est pas l’autre. Ainsi, même le premier contact avec la Ducati Diavel 2023 n’était pas un test ordinaire. Notre rédacteur a dû monter et descendre une montagne sur 120 km. Et pas n’importe quelle montagne…

Situé à la frontière entre Dubaï, Abu Dhabi et Oman, le mont Jebel Hafeet est considéré comme le terrain de jeu privé du cheikh, qui dispose d’une modeste demeure au sommet de cette formation rocheuse de 1 249 mètres de haut. La route de 10 km qui y mène était le terrain de jeu de la nouvelle Ducati Diavel V4. Avant même que la Duc ait pu refroidir dans l’air raréfié du désert, on a eu notre rédacteur au téléphone.

Motojournal.be: Ce test n’était pas comme les autres. Racontez-nous votre essai avec la Ducati Diavel V4 2023 !

Thierry Sarasyn: En résumé. Muscles, lignes pures et assez de testostérone pour faire marcher les All Blacks pendant six mois. Mais assez parlé de moi, cette Diavel et son terrain de jeu sont certainement plus intéressants. La route Jebel Hafeet est presque un circuit. Ducati avait fermé la route à tout trafic, donc nous pouvions vraiment y aller à fond. Le tarmac est un rêve, je connais peu de circuits où il est aussi bon. La route a été construite pour le cheikh qui aime rouler de façon un peu sportive jusqu’à son pied-à-terre au sommet de la montagne, mais cela arrive rarement. Et il y a trois voies partout. La route Jebel Hafeet a gagné en notoriété auprès des fans de Fast and Furious lorsque le regretté Ken Block est venu y tourner son huitième film Gymkhana en 2016. Les images ont malheureusement péri dans le montage final, mais la montagne est devenue soudainement célèbre parmi les fans du genre. Nous avons emprunté la montagne aussi bien la nuit que le jour. Les blocs de béton à côté de la route étaient le seul obstacle à notre joie. Mais s’ils n’étaient pas là, en cas de chute, vous dégringoleriez quelques centaines de mètres. Ce n’est pas drôle non plus.

Motojournal.be: Ok, tu nous as rendu jaloux. Maintenant, un peu plus de détails sur cette nouvelle Duc, s’il te plaît.

Sarasyn: Il ne s’agit pas seulement d’une version V4 de la Diavel existante. Il s’agit d’une moto entièrement nouvelle. Tout a changé. La puissance aussi, 168 ch, 126Nm et à peu près tout le reste est en baisse.

Motojournal.be: Comme quoi ?

Sarasyn: Le poids de la moto a été réduit de 13 kg, elle est également plus courte de 85 mm et plus basse de 9,5 cm. Le guidon est plus étroit de 2 cm. Ok, on notera qu’il y a deux cylindres de plus. C’est vrai, mais il y a une nuance. En dessous de 4000 tr/min, le système de désactivation des cylindres arrière entre en action. Les deux cylindres arrière sont donc désactivés. Moins de consommation, moins de chaleur pour le conducteur et toujours ce son de bicylindre auquel vous êtes habitué chez Ducati. Honda a déjà utilisé un système VTEC sur la VFR, avec moins de soupapes s’ouvrant en dessous de 6 000 tr/min, et ce système a tué la VFR. La transition ressentie lors de l’activation était très abrupte et cela nuisait au plaisir de conduire.

Motojournal.be: Et concernant la Diavel V4 ?

Sarasyn: Malheureusement, je ne peux pas encore vous en parler. J’ai signé un accord d’embargo avec Ducati, en vertu duquel nous ne sommes pas autorisés à révéler quoi que ce soit avant le vendredi 10 février à 7 heures du matin. Je vais commencer à rédiger l’article immédiatement afin qu’il soit en ligne demain à 7 heures précises. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une nouvelle moto. Châssis monocoque, suspension différente, échappement quatre en un et un en quatre avec un style réussi. Si vous mettez l’ancienne Diavel à côté, elle semble soudainement dépassée. J’aimerais cependant comparer cette V4 avec une autre Duc. Mais, comme nous l’avons dit, vous en saurez plus demain matin.

Motojournal.be: Ok, le suspense reste entier. Et, que vas-tu faire d’autre ?

Sarasyn: Je suis à Dubaï, devinez quoi…