Questions en rafale après l’essai du scrambler Honda CL500
En revenant sur le segment du scrambler, Honda sous-entend que sa CL500 est la digne héritière de la CL72 sortie en 1962. Mais avec la nuance que son nouveau scrambler a été conçu pour s’adapter à la circulation actuelle. Nous nous sommes donc posé deux questions : que veux dire circulation actuelle ? Et cette CL500 est-elle oui ou non un vrai scrambler ? C’est donc du coté de Séville – en Espagne – que nous nous sommes rendu, afin de trouver les réponses à nos questions.

MotoJournal.be: Alors, tu as trouvé la réponse à tes questions ?
Fisherman : Je vais te faire une réponse de normand. En principe, un scrambler est une moto de route modifiée pour rouler dans la terre. Enfin au départ. Mais ces dernières années, il est devenu plutôt un effet de mode, comme dans la mouvance hipster, par exemple. Regarde chez Ducati, ils ont créé une gamme complète avec actuellement pas moins de 8 modèles.

Ok mais ici on parle bien de l’essai d’une Honda, pas d’une Ducat !
Attends, laisse-moi continuer. Pour en revenir à l’exemple que je viens de prendre. Aujourd’hui, les constructeurs ne transforment plus – à de rares exceptions – une moto de route en machine capable de rouler sur piste. Ils conçoivent directement une moto de style scrambler. Et je pense que l’esprit initial de ce type de moto est en train de foutre le camp.

Je ne vois toujours pas où tu veux en venir et quel est le rapport avec la CL500.
J’y viens. Dans le cas de la CL, Honda est parti de sa plateforme 500. Mais on ne peut pas vraiment affirmer ici que les japonais ont modifié la CB500F pour en faire un scrambler. Pour preuve, le cadre de la SL est dérivé de celui de la Rebel. Étonnent, non ?

Donc pour toi, la CL500 n’est pas à proprement parlé un scrambler ?
Je n’ai pas dit ça. Avec un cadre provenant d’un cruiser, les japonais ont tenu le pari de construire une moto cohérente, reprenant les codes esthétiques d’un scrambler. Guidon large, sortie d’échappement relevée, jante avant de 19 pouces, pneus à crampons. Avec une garde au sol légèrement supérieure à la CB500F (155 contre 145 mm). L’esprit scrambler a semble-t-il été respecté.

Alors pourquoi tant de foin pour arriver à ces évidences ?
J’ai cru à un poisson d’avril lorsque Honda a déclaré que sa CL500 était conçue pour s’adapter à la circulation actuelle. Ça ne veut rien dire cette phrase. Par contre plus loin, j’ai lu que la CL500 était un scrambler urbain. Et là, l’hameçon est tombé dans l’eau. De vrais petits farceurs ces japonais.

Tu deviens complètement fada toi !
Pas du tout. Déclarer que la CL500 est un scrambler urbain est une antiphrase. Le mot scrambler est synonyme de grands espaces sauvages. Que l’on peut parcourir sereinement avec la moto faite pour cela. Le contraire du milieu urbain – bien que celui-ci soit souvent une jungle. Et ces petits malins de chez Honda ont conçu la CL500 comme un vrai scrambler. Un beau pied de narines en ce premier avril !

Au final tu es convaincu alors ?
Absolument. Regarde les photos. Elle a tout pour plaire cette CL500. Avec son petit réservoir galbé équipé de grippes-genoux. Et dans ce coloris orange, c’est une pure merveille. Note bien que l’exemplaire que j’avais à l’essai était muni des pack Style et Adventure (protèges-mains, garde-boue avant haut, casquette de phare, plaque latérale, selle haute, repose-pieds tout-terrain, liserets de jantes et protections pour les amortisseurs arrière).

C’est vrai qu’en statique elle semble séduisante. Mais sur la route ?
Ah … suspense. Tu découvriras tout cela dans l’article à paraître. Pour l’instant je vais prendre une douche. Puis direction le quartier de la Vieille Ville de Séville où nous échangerons nos impressions entre journalistes autour d’une bonne table. Et devine ce que nous allons manger ce soir ?