Questions en rafales après l’essai des Triumph Steet Triple R & RS 2023
Pour partir en essai deux jours sur et autour du circuit de Jerez, les membres de MotoJournal.be et MotorNieuws.be sont généralement dans les starting-blocks. Surtout quand la nouvelle Triumph Street Triple est au menu… Cette fois, notre collègue Jelle fut l’heureux élu. À peine entré dans le paddock, il a fallu le surveiller…

MotoJournal.be : Respire mec, respire…
Jelle Verstaen : Oui… enfin… Quand tu essaies de suivre le rythme de Peter Hickman, star du TT de l’île de Man et invité par Triumph pour rouler avec nous. Forcément…
Ne me dis pas que tu as essayé de le suivre…
J’y suis même parvenu ! Bon, ok, c’était dans la voie des stands… Ne le répète pas s’il-te-plait. Parce qu’en piste, il n’y a rien à faire. Il m’a dépassé à une telle vitesse sur une portion où je pensais pourtant aller vite. Il m’a littéralement enrhumé! Hallucinant.

Dis-moi plutôt comment c’était sur cette nouvelle Street Triple !
Tu peux mettre un pluriel. Parce que si nous étions deux jours à Jerez, ce n’était pas pour bronzer. Il y avait deux motos à tester : la R et la RS. Avec une journée entière sur la route pour la première et trois séances sur le circuit de Jerez pour la seconde. Les deux Street Triple ont été profondément remodelées pour 2023. Avec de nombreuses améliorations moteur – ligne d’admission et échappement retravaillés, pistons et arbre à cames modifiés, compression plus élevée, nouveaux rapports de boîte de vitesses – mais également une livrée inédite. Donc pas mal de nouveautés.
Quelle est la différence entre les deux versions ?
Je vais essayer de résumer ça en quelques mots. La R est la version dite d’entrée de gamme. Pourtant, elle est déjà dotée d’un tableau de bord TFT, d’un IMU avec ABS de virage, du contrôle de traction, de quatre modes de conduite, d’un quickshifter, d’une suspension Showa entièrement réglable et de freins Brembo M4.32 à l’avant… Un super package! La RS, quant à elle, c’est ce qui se fait de mieux dans le segment. Un écran TFT plus grand, des Brembo Stylema, un monoamortisseur Öhlins avec piggyback à l’arrière, un réglage Showa plus affiné à l’avant, un empattement légèrement plus court, un mode de conduite Track supplémentaire, des pneus plus sportifs, un levier de frein Brembo MCS réglable en tension/écartement, un dosseret de selle passager…






J’ai encore une question-clé : la nouvelle Street Triple est-elle plus performante que le modèle précédent ?
Oui. Déjà sur papier : la RS, par exemple, développe désormais 130 ch (120 ch sur la R) de son trois cylindre. Soit 7 chevaux de plus qu’auparavant. Le guidon, lui aussi, a “gonflé” de 12 mm, ce qui rend la direction très agréable mais aussi encore plus facile à commander. À l’exception de la béquille latérale un peu difficile à atteindre, parce que quelque peu cachée derrière les repose-pieds, je ne peux vraiment rien lui reprocher. Quelle bécane !
Dans quelle mesure les améliorations mécaniques sont-elles perceptibles ?
Eh bien, je peux dire que la boîte de vitesses se révèle plus sensible. Le premier rapport a été bien allongé, tandis que les cinq autres ont été raccourcis. Avec la réponse très puissante – mais douce – de l’accélérateur et la direction phénoménale, cette bécane fonctionne parfaitement. En ce qui me concerne, c’est le summum au niveau des roadsters de milieu de gamme à l’heure actuelle. Je ne vois pas ce que je pourrais souhaiter de plus. J’avoue une préférence pour le pack RS malgré la différence de prix significative.

Parlons du prix, justement…
La R coûte 10.595 €. Pour la RS, vous devrez débourser 12.895 €. Deux tarifs avec lesquels Triumph vise clairement la MT-09 de Yamaha (SP), la Z900 de Kawasaki (SE) et la 890 Duke de KTM (R ). Ce sera un fantastique casse-tête pour les amateurs, si vous voulez mon avis.
Pourquoi pars-tu déjà ?
Il me reste encore une séance en piste, pas question de louper ça !