Scoop: test du Maeving MR1
Maeving est encore une marque peu connue dans nos contrées, mais cela pourrait changer. Le constructeur britannique a traversé la Manche en juillet pour conquérir l’Europe après le Royaume-Uni. Motojournal.be s’est intéressé à l’une des premières MR1 Maeving à rouler à droite.
Texte : Thierry Sarasyn

Autres priorités
Les objections régulièrement soulevées à l’encontre des motos électriques disparaissent avec le Maeving. Le constructeur britannique s’adresse à une catégorie de motards dont les priorités sont différentes de celles des rouleurs ou des aventuriers. Trajets courts, déplacements limités, balades en ville… tout y passe. Un permis de conduire A1 ou un permis B suffisent. En outre, il n’est pas nécessaire de maîtriser le levier d’embrayage et le sélecteur de la boîte de vitesses. Il n’est pas non plus nécessaire de savoir freiner du pied droit. Même si cette coordination complexe est appréciée des motards, elle constitue souvent un obstacle pour les débutants ou les profanes. De plus, le Maeving MR1 ne pèse que 110 kg. Il est donc facile à contrôler.

Abordable
Le RM1 est supérieur à un vélo électrique parce qu’il est plus puissant, plus rapide et plus polyvalent. D’autre part, il est moins cher qu’une moto électrique classique et possède un certain nombre de caractéristiques uniques. Si vous ne souhaitez pas utiliser la deuxième batterie, vous disposez d’un grand espace de stockage et d’une connexion USB-C à l’endroit où se trouve normalement le réservoir. Devrait-il y avoir de la place pour un passager en plus d’une double batterie ? C’est peut-être un truc pour certains, bien que le Maeving MR1 semble être avant tout une moto pour rouler individuellement. Et vous le faites dans un environnement urbain.
Silencieux, dynamique… ce ne sont pas des atouts qui séduiront, par exemple, les amateurs de tourisme ou de sport. Mais pour ceux qui ne roulent que sur des routes secondaires et qui aiment aller en ville, le Maeving MR1 peut être une option.

Style Britich
Le style du Maeving MR1 peut être qualifié de réussi. Mais la technologie est également bien pensée. Deux endroits stratégiques (les espaces où se trouvent normalement le réservoir d’essence et le moteur) abritent une batterie, optionnelle ou non, mais toujours amovible. Plus besoin de chercher une prise de courant pour brancher le MR1. Il suffit de sortir la ou les batteries et de les recharger dans son garage, son salon ou sa cave. C’est pratique pour ceux qui n’ont pas de garage ou qui ne peuvent pas garer le Maeving à côté d’une prise de courant au bureau.
Tout aussi pratique : le moteur Bosch intégré au moyeu de la roue arrière. Pas de chaîne, ni même de courroie, mais un entraînement direct. Cela signifie que vous éliminez également la plus grande source de bruit, le frottement de la chaîne, et que vous évitez également beaucoup de pertes par frottement.








Impressions de conduite
La conduite du Maeving est surprenante. Ce ne sont pas les accélérations brutales auxquelles vous êtes habitué avec une moto électrique. Le moteur Bosch dans le moyeu libère sa puissance progressivement. 160 Nm, ce n’est pas rien, mais bien sûr – et heureusement – on n’obtient pas tout d’un coup avec ce type de moto. Le MR1 accélère en douceur, mais de manière contrôlée. Il est même plus silencieux qu’une moto électrique standard, car il n’y a pas de chaîne ni de courroie.
Le freinage se fait comme sur un scooter, frein avant droit, frein arrière gauche. Ce Maeving est un peu petit et la position de conduite n’est donc pas très spacieuse, mais vous êtes dans l’ensemble très à l’aise. Le MR1 est agile et se manie très facilement. Exactement comme il doit l’être.

Gamme
Le constructeur annonce une autonomie de 130 km, nous avons parcouru 110 km durant cet essai et il restait encore 10 pour cent d’autonomie – avec la double batterie installée. Comme il ne s’agit pas d’un véhicule conçu pour les axes rapides (la vitesse maximale atteinte était de 75 km/h), vous n’allez pas rouler là où une moto électrique consomme le plus, c’est-à-dire sur l’autoroute. Les routes où alternent accélération et freinage sont le biotope des motos électriques et c’est pour cette raison que vous allez utiliser le Maeving MR1. Il existe trois modes de conduite : le mode 3 limite la vitesse à 30 km/h, le mode 2 permet de rouler à 45 km/h – comme sur un cyclomoteur – et le mode 1 (avec lequel on démarre toujours et avec lequel on roule habituellement) permet de rouler à un peu moins de 80 km/h au compteur. Cela aurait pu être un peu plus. 6 ch, c’est peu, 160 Nm, c’est beaucoup. Par conséquent, l’accélération est sportive, la vitesse de pointe limitée.

Intelligent. Silencieux. Élégant
Le Maeving est l’un des véhicules les plus astucieux que nous ayons testés depuis longtemps. Non seulement parce qu’il est pratique et bien pensé, mais aussi parce qu’il est si accessible qu’il attirera de nouveaux clients vers la moto. Et peut-être qu’une fois qu’ils auront pris goût, ils seront plus enclins à passer à une moto thermique. C’est un véhicule intelligent, qui trouvera ses adeptes en ville et dans sa périphérie. Et à un prix compétitif compte tenu de sa qualité et de sa finition. Le prix de lancement de la version à batterie unique s’élève actuellement, après une remise de 2 000 euros, à 5 895 euros, soit moins que le prix d’un VTT électrique digne de ce nom.

Données techniques Maeving MR1
Moteur Bosch (dans le moyeu)
Puissance 6 ch
Couple 160 Nm
Vitesse de pointe +/-75 km/h
Poids à vide 111 kg
Hauteur de selle 785 mm
Autonomie 130 km avec deux batteries chargées
Prix : 5895 € (une batterie) 6990 € (double batterie)
Plus d’info sur le site web de Maeving