Suzuki V-Strom 1050 XT World Adventure
En 2020, nous vous avions présenté la Suzuki V-Strom 1050 XT. Elle nous avait laissé d’excellentes impressions. Ce qui nous a incités à la reprendre cette année pour un petit périple en direction de la Haute-Savoie.
Joindre l’utile à l’agréable
En général, c’est au moment des vacances que l’on met le cap sur un aussi beau département français. Mais cette fois, la raison est toute différente. Dernièrement nous avons été invités à Annecy pour participer au premier Tech Days organisé par la société In&motion qui développe et gère un système d’airbag électronique autonome. Vous pouvez (re) lire « Airbag électronique In&motion : Comment ça marche ? » ici. Pourquoi ne pas dès lors joindre l’utile à l’agréable et profiter de ce voyage pour redécouvrir une moto attachante comme la Suzuki V-Strom 1050 !
Version World Adventure
En plus cette année, la V-Strom XT se double d’une version XT World Adventure dont nous allons disposer pour ce petit périple. Nous n’allons pas revenir sur tous les aspects techniques de cette DL 1050 et nous vous invitons à redécouvrir tout cela dans notre essai publié l’année dernière. La version World Adventure se caractérise par une série d’accessoires supplémentaires. Le superbe kit Déco Adventure lui va comme un gant. Comme d’ailleurs l’ensemble valises/top case alu. On notera également les poignées chauffantes, les phares antibrouillard LED, la protection carter en aluminium, le support GPS quick release et un ensemble de repose-pieds réglables Gilles Tooling pour le pilote. La DL « basique » est affiché à 14.849 € contre 17.599 € pour cette version World Adventure.
Autoroute, la classe !
Mais trêve de bavardage, la moto est chargée facilement grâce au volume conséquent des valises (37 litres chacune) et du top case (38 litres). Direction Troyes pour une première étape essentiellement composée d’autoroutes. La protection de la bulle, réglable, et des protège-mains est excellente. La largeur du réservoir y contribue également. Sans crier gare, nous naviguons à des vitesses inavouables et la V-Strom ne bronche pas d’un poil bien calée grâce à son régulateur de vitesse. Par contre la consommation grimpe proportionnellement à notre vitesse de croisière pour atteindre les 6,5 litres de moyenne lorsque nous arrivons à l’hôtel. Un premier verdict qui confirme tout le potentiel autoroutier de cette moto.
Après la pluie vient le beau temps
Le lendemain nous nous réveillons sous des trombes d’eau. Il est vrai que ce mois de mai ne nous aura pas épargnés avec une météo plus proche de l’automne que du printemps. Mais nous avons encore du chemin à parcourir avec une étape de 400 kilomètres composée uniquement de départementales. Après avoir ravitaillé le réservoir de 20 litres, nous quittons le chef-lieu du département de l’Aube en direction de Dijon. Le temps devient plus clément et nous flirtons avec de très beaux paysages en surveillant de temps en temps notre Coyote. Celui-ci nous sauvera la mise après nous avoir signalé un danger : une paire de jumelles nous observant sur une route limitée à 80 km/h. Nous venions de doubler un camion qui nous « bouchait » la vue. La DL bénéficie d’une puissance de 107 ch (8 500 tr/min) avec un couple de 100 Nm (6 000 tr/min) qui permet tous les dépassements sans jouer avec la boîte de vitesse.
On s’y perd
La Suzuki fait le job sans surprise. Elle est confortable, son freinage est sécurisant et les reprises du moteur sont bonnes. Je préfère utiliser de nouveau le régulateur de vitesse sur cette bande de bitume rectiligne pour ne pas me faire surprendre. La réglementation sur la vitesse maximale varie d’un département à l’autre et parfois, je m’y perds un peu. La commande du régulateur est commune avec celle du menu déroulant au tableau de bord. Et c’est embêtant car lorsque le régulateur est enclenché, impossible de voyager dans le menu. C’est déjà un problème que j’avais signalé l’année dernière. Après un petit arrêt-repas dans la capitale de la moutarde, direction le Jura pour chatouiller un peu notre V-Strom.
Beaucoup de plaisir
Les routes deviennent tournantes et je m’en donne à cœur joie. La Suzuki se démène comme il se doit pour garder le cap, tout cela dans le respect d’un confort déjà établi. Le bicylindre de 1 037 cm3 possède de bonnes reprises les meilleures se situant entre 3.000 et 5.000 tr/min. Finalement nous atteignons les belles rives du lac d’Annecy, j’en profite pour faire quelques photos. Le béquillage sur la centrale demande un peu d’effort. Il est temps maintenant de rejoindre l’hôtel. Si le paysage est magnifique, la circulation, elle, est aussi dense que dans les grandes villes. Mais la V-Strom se faufile tel un chat entre voitures, camions et autobus. Elle est aussi à l’aise dans ce contexte, bravo. La consommation est redescendue à pratiquement 5 litres.
Polyvalente
Le lendemain, après une première partie de journée studieuse, nous profiterons d’une belle après-midi très ensoleillée pour visiter « l’arrière-pays ». Avec quelques cols de moyenne montagne au menu, la V-Strom s’en sortira avec tous les honneurs. Encore une fois, la souplesse du moteur fera merveille bien aidée par un châssis et des suspensions cohérentes. Mention très bien pour cette DL très polyvalente. Pour le retour, les meilleures choses ont une fin, l’itinéraire nous fera visiter quelques beaux coins du Jura et des Vosges avant de mettre le cap définitif sur la Belgique.
Une voyageuse confirmée
Avec plus de 1.700 kilomètres au trip partiel et une consommation finale moyenne de 4,6 litres, on peut sans problème confirmer que cette DL 1050 est une grande voyageuse. Plutôt bien placée côté tarif dans sa catégorie, la Suzuki V-Strom 1050 XT devient une grande routière dans cette version World Adventure.
Les + et les –
Les + : équipements, tarif, moteur, confort, protection.
Les – : manipulation de la béquille centrale.
Plus d’informations sur la Suzuki V-Strom 1050 XT World Adventure
Données techniques et prix
Moteur
Type : V-Twin à 90° DOHC 8 soupapes à refroidissement liquide
Cylindrée : 1037 cm3
Puissance maximum : 107 ch à 8 500 tr/min
Couple maximum : 102 Nm à 6 000 tr/min
Boîte de vitesse : à 6 rapports
Transmission finale : par chaîne
Partie-cycle
Cadre : Aluminium
Suspension avant : Fourche inversée KYB de 43 mm, réglable en précontrainte, détente et compression
Suspension arrière : Monoamortisseur, réglable en précharge et en détente hydraulique
Frein avant : Deux disques de 310 mm, étriers Tokico à montage radial, ABS
Frein arrière : Un disque de 260 mm, étrier simple piston, ABS
Dimensions
Empattement : 1555 mm
Hauteur de siège : 850 à 870 mm
Poids en charge : 247 kilos
Réservoir : 20 litres
Prix
à partir de 17.599 € (de base 14.849 €)