Un week-end à la Sunday Ride Classic en Speed Twin 1200

Cela faisait quelques années que je souhaitais assister à la Sunday Ride Classic. Un évènement comparable aux Bikers’Classics de Spa-Francorchamps. Mais à chaque édition, un problème de calendrier m’en empêchait.  Mais cette année fut la bonne, et c’est avec un peu d’excitation que je pris la direction du sud de la France.

Car la SRC se déroule sur le Circuit Paul Ricard du Castellet. Ce n’est pas la porte à côté, mais la motivation et quelques jours de congé feront l’affaire. Pour cette 14e édition (l’évènement existe depuis 2009) l’organisation menée de main de maître par Jean-Pierre Bonato – qui organise également l’Alpes Aventure Moto Festival à Barcelonnette – avait une fois de plus concocté un programme alléchant. Et ce fût un succès qui attira plus de 28.000 spectateurs sur le plateau du Camp entre Marseille et Toulon.

A la SRC il y avait du beau monde. Au centre à gauche Eric de Seynes (le boss de Yamaha Motor Europe) avec à sa gauche, Hubert Rigal (ancien pilote GP) qui conversent avec Christian Sarron.

Au menu de ce week-end des 6 et 7 mai, des démonstrations de motos classiques mais également des compétitions avec 13 courses au programme, sans oublier des parades, des expositions et un village d’animation avec notamment un concert le samedi soir. De quoi satisfaire tous les fans amateurs de motos classiques et de compétition avec plus de 1.000 motos présentes sur le circuit du Castellet. Des séances de dédicaces étaient également organisées avec d’anciens pilotes pour la plupart français comme Christian Sarron, Hubert Rigal, Philippe Coulon, Jean-Francois Baldé, Raymond Roche, Didier Delente, André Gouin, Alain Michel, Daniel Rouge, Martin Renaudin, Philippe Monneret, Jacky Hutteau sans oublier l’américain Steve Baker. Les vainqueurs de derniers 24 Heures du Mans, Mike Di Meglio et Alan Techer étaient également présents.

Christian Sarron (Champion du Monde 1984 en 250) était bien entendu de la partie.

Démonstrations

Quatre catégories de motos classiques composaient ce plateau avec des machines de série, des motos préparées, des motos de Superbike et des motos de Grand Prix. C’est évidemment ces deux dernières catégories qui rassemblaient les motos les plus prestigieuses. Avec surtout les machines de GP, en majorité deux-temps qui ont brillé des années soixante jusqu’à l’aube de notre troisième millénaire. Les Yamaha étaient majoritaires car cette année, on fête le cinquantième anniversaire de la Yamaha TZ. En chef de file, Christian Sarron – Champion du monde 250 en 1984 – prendra successivement le guidon d’une YZR500 et d’une TZ750. Steve Bakker – Champion du monde en Formule 750 en 1977 – était également de la partie, sans oublier Éric de Seynes – Président de Yamaha Motor Europe – qui pilotait pour l’occasion une Yamaha Roc 500 de 1993. Que du beau monde !

Parades

Concernant les parades, le samedi, les propriétaires de Yamaha XSR et de Honda Hornet avaient successivement la possibilité de faire quelques tours de circuit au guidon de leur machine.  Les Yamaha étaient escortées par Christian Sarron himself. En fin de journée ce fut le tour des propriétaires de Kawasaki 900 Z1 – pour le cinquantième anniversaire du modèle fêté en 2022. Le dimanche ce fut au tour des membres du Spirit Of Speed Grille avec un plateau historique extraordinaire – des MotoGP, des 500cc, des machines d’endurance et de Superbike, ainsi que des survivantes de disciplines disparues comme les 50cc ou les 80cc. Notons que le légendaire Guy Coulon en personne est membre des SOSG et il était évidemment présent. Pour terminer, ce fut au tour des Yamaha TZ de défiler afin de fêter dignement leur cinquantième anniversaire.

Exposition de moteurs

A l’initiative d’Yves Kerlo, homme multifonctions dans la préparation de motos – avec un CV plus gros qu’un bottin de téléphone – une exposition réunissait 43 moteurs de course significatifs de la compétition depuis les années 60 jusqu’au MotoGP. Tout bonnement superbe, cette expo retraçait l’histoire et l’évolution des moteurs de compétition. Une véritable encyclopédie sur trépieds qui devrait, je pense, être exportée un peu partout.

l’Ipone Continental Cup avec des Royal Enfield 650 est une coupe de promotion abordable.

Compétitions

Les spectateurs de la Sunday Ride Classic avaient également la possibilité d’assister à de véritables compétitions le samedi et le dimanche. En lice les Superbike Pro Twin (Aprilia RSV4, Ducati Panigale, KTM Super Duke R), les Pro Classic prè-2000 (avec les premières Superbike de l’époque comme la Honda RC30 et la Yamaha OW01), le Trophée Ducati prè-89 (avec les Ducati les plus emblématiques en mono et twin), le Klass GP (regroupant les dernières 125 et 250 2T de GP – Aprilia RSW, Yamaha TZ, Honda RS), les Side Cars Classic et l’Ipone Continental Cup avec les Royal Enfield 650 (créés par le regretté Fred Fourgeaud). Chaque catégorie avait droit à une manche les deux jours. Les courses furent toutes animées. Notons que le vétéran Guy Bertin (69 ans) ancien pilote de GP mena largement la première manche en Klass GP avant d’abandonner sur ennui technique.

Départ des 4 Heures de l’Europe Endurance Cup avec notre compatriote Marc Fissette en 2ème position sur la grille de départ avec la Suzuki N°1

Europe Endurance Cup

Mais l’épreuve phare de ce week-end était l’Europe Endurance Cup réunissant 38 équipages pour une course de quatre heures le samedi soir. Dans cette compétition, notre pays est brillamment représenté depuis de nombreuses années par le Belgium Team Force 56 – détenteur de plusieurs titres et places d’honneurs – et dirigé par l’inusable Christian Hames. Deux équipages étaient alignés cette année. En catégorie Young Timer (moto d’avant 2002 de 1299cc max) on retrouvait le trio Stéphane Mertens, Marc Fissette et Clément Chevrier (FRA) sur la Suzuki GSXR 1000 K1 numéro 1, une première avec cette moto pour le team. En catégorie Open (moto d’avant 1990 de 1299cc max), Michel Siméon (et oui vous ne rêvez pas) associé à l’Alsacien Gilles Unverzagt sur la Harris F-1 Suzuki numéro 56. Pour l’anecdote, au départ Michel Siméon devait être associé à son fils Xavier. Mais un contretemps empêcha celui-ci de s’aligner avec son papa. Pour Michel, c’était un retour sur la piste du Paul Ricard après 33 ans d’absence.

Aux essais, l’équipage numéro 1 réalisait le 2ème temps scratch en Young Timer tandis que la 56 se classait 17ème au général et 5ème en Open. Pour la course, la GSXR 1000 K1 fut remplacée par la Harris F-1 Suzuki de réserve pour l’équipage N° 1, suite à des problèmes mécaniques. Après un départ « type Le Mans » le samedi à 20H00, les choses se décantèrent rapidement durant la première heure. La 1 occupant la deuxième place au général tandis que la 56 effectuait une belle remontée pour occuper la 8ème position au général et 1er en Open. Durant la deuxième heure, un arrêt au stand faisait reculer la N°1 en 7ème position, tandis que la 56 continuait sa remontée en occupant la 5ème place. C’est durant la troisième heure de course que la N°1 devait malheureusement jeter l’éponge sur bris de vilebrequin. Toute l’attention du team se portait dès lors sur la 56 qui occupait la 4ème place au général tout en caracolant en tête en catégorie Open. Position qu’elle tiendra jusqu’au baissé du drapeau à damiers à minuit. Une belle victoire pour toute l’équipe et un retour sur la plus haute marche du podium en Open pour Michel Siméon et son coéquipier Gilles Unverzagt.

L’Alsacien Gilles Unverzagt et Michel Siméon vainqueurs en Open.

Village et animations

Les spectateurs avaient également la possibilité de déambuler à travers les allées d’un village composé de nombreux exposants parmi lesquelles on retrouvait quelques constructeurs (BMW, Honda, KTM, Moto Morini, Royal Enfield, Yamaha …) offrant la possibilité d’essayer différents modèles. Le samedi soir, l’ambiance devenait festive et musicale avec la prestation du groupe Fuzz Top the real Tribute to ZZ Top qui anima la soirée sur des riffs de guitare endiablés. De quoi fêter dignement les 40 ans de l’album Eliminator sans oublier les 50 ans du légendaire La Grange.

Au final, vous aurez compris que cette organisation bien huilée vaut le détour. De plus, la région est magnifique. De quoi vous programmer un petit séjour dans le sud l’année prochaine.

Le groupe Fuzz Top the real Tribute to ZZ Top anima le village en début de soirée.

En Triumph Speed Twin 1200

Afin de joindre l’utile à l’agréable, j’ai effectué ce périple au guidon d’une Triumph Speed Twin 1200. Au premier abord, cette moto issue de la gamme Modern Classics du constructeur anglais n’a pas la réputation d’être une grande voyageuse. Classée parmi les meilleurs roadsters sportifs néo rétro, elle est plutôt destinée à la balade enjouée et à l’arsouille entre copains. Mais j’aime les défis. De plus, je vous avoue que j’adore cette moto, et quoi de mieux qu’une moto classique pour se rendre à la Sunday Ride Classic !

Pour rejoindre le Paul Ricard, comme pour le retour, nous avons évité au maximum l’autoroute qui n’est pas le terrain de jeu idéal de notre Triumph. Il faut donc prévoir au moins deux jours pour descendre comme pour remonter. Sur nationale, la Speed Twin est une arme redoutable. Son gros bicylindre de 1200 cm3 développe 100 ch à 7250 tr/min et surtout 112 Nm de couple à 4250 tr/min. Avec un poids TPF de 216 kilos, vous aurez compris que la Speed Twin n’a pas usurpé son nom. Il faut sans cesse surveiller le compteur pour ne pas se retrouver « hors la loi ». Pour ne pas nous faciliter la tâche, en France, chaque département n’adopte pas encore la même vitesse maxi sur nationale. Certains garde la limite à 80 km/h alors que d’autres sont revenus à 90 km/h. De quoi s’y perdre rapidement, si je puis dire.

Dans ces conditions, un Coyote est bien utile. Durant notre périple de plus de 2.400 kilomètres ponctués de petits détours par le Jura et le Massif de la Chartreuse, j’ai véritablement apprécié la conduite de cette Triumph. Agréablement étonné par le bon confort de la selle qui semble pourtant assez fine. Et comme la vitesse moyenne n’était pas très élevée, l’absence de protection n’a pas été un obstacle au plaisir du voyage. Le réservoir de 14,4 litres autorisait des étapes de + ou – 230 kilomètres avant que le témoin de réserve ne s’allume. La moto affichant une consommation moyenne de 4,4 litres, il aurait été possible de rouler largement sur la réserve. Mais la France, ne possède pas la même densité de population que notre pays. Et dans certaines régions, les pompes à essence ce font aussi rares qu’un jour de soleil en Belgique.

Je pourrais aussi vous parler de la finition hors pair de cette moto et de ses périphériques premium comme les freins avant radiaux Brembo ou de sa fourche inversée Marzocchi de 43 mm. Sans oublier les pneumatiques Metzeler Racetec RR très performants. Mais vous aurez compris que cette Triumph Speed Twin 1200 a plus que rempli sans rôle et qu’elle reste l’une de mes motos préférées.

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